Yrysbleue et Willaparis de Virloinval de Voiturienvenir
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Douce Duchesse Angelyque, si tempérante...

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Douce Duchesse Angelyque, si tempérante... Empty Douce Duchesse Angelyque, si tempérante...

Message  Sorane Ven 29 Oct - 1:12

Vicomtesse Sorane,

Je vous prierai de bien vouloir ramener votre vassal dans le droit chemin.

ma patience a de grandes limites qu'il est en train de franchir allégrement.

Vous êtes sa suzeraine, et je n'aimerai pas aller m'en plaindre à la hérauderie, je pense que c'est à vous de gérer cette chose.

Vous êtes ma vassale, laisser votre vassal, qui n'est pas le mien je vous le rappelle faire du tort à la Bourgogne, ne me plait guère.

Je vous demande donc de vous rendre à l'assemblée prendre les mesures qui s'imposent, sinon je serai obligée d'en prendre d'autres.

Je commence à en avoir plus que marre de subir vos pécores!

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Douce Duchesse Angelyque, si tempérante... Bourgognerhd6
Faict à Dijon le 26 octobre 1458

Vicomtesse Sorane

Les choses allant à présent de plus en plus loin sans que vous n'interveniez.

Je vous demande de briser le lien vassalique vous reliant à Umondel.

Faute de quoi vous devrez répondre personnellement de lui.

Je vous informe que je viens de déposer plaintes auprès de la procureur de Bourgogne.

Je suis connue pour ne pas être procédurière, mais là il en va du bien du Duché que je représente.

Je vous laisse donc décider de la meilleure des choses qui vous reste à faire, la Bourgogne n'a pas à subir cela.

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Douce Duchesse Angelyque, si tempérante... Bourgognerhd6
Faict à Dijon le 27 octobre 1458
Sorane
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Message  Sorane Ven 29 Oct - 1:13

A Couches, confortablement installée dans son bureau devant son écritoire, Sorane fait glisser sa plume sur un vélin avec entrain :

Votre Grâce,

Vos deux courriers me sont parvenus en même temps aujourd'hui même à Couches, portés par le même coursier au début de cette soirée où je prenais quelques repos dans ma demeure.
Je m'étonne de recevoir vos deux missives en même temps alors que vous me reprochez justement mon manque de réaction dans la deuxième, encore faudrait-il m'en donner le temps. Vous devriez changer de coursier car à l'évidence il a tardé à me remettre votre courrier à priori rédigé hier.

Je suis fort étonnée que vous me demandiez, enfin exigiez de moi, d'intervenir alors qu'il est bien connu, pour l'avoir clamer en publique devant les autres vassaux de la Couronne de Bourgogne, que vous ne voyez en moi aucune compétence, ni utilité.
Pourquoi pensez-vous que je saurais mieux que vous ramener le calme à l'assemblée alors que vous avez affirmé avoir su ramener à la raison et au calme tous les soldats bourguignons. Et que vous disposez de l'autorité d'une Duchesse élue.
Je ne saurais à l'évidence faire mieux que vous et je ne doute pas après un tel exploit que vous saurez gérer la mauvaise humeur d'un seul homme.

Oui je suis bien la suzeraine d'Umondel de Virloinval, Seigneur de Saint Jean de Trézy, fief dépendant de Couches et je suis également vassale de la Couronne de Bourgogne et j'en connais les devoirs.
Si la Bourgogne était en danger, croyez bien que je serais la première à quitter dès ce soir ma demeure pour apporter aide et soutien, comme je l'ai toujours fait.
Mais là, il ne s'agit que de querelles de personnes dans un lieu ouvert aux débats, querelles qui ne devraient pas être alimentées et où les deux camps le font pourtant.
J'ai donné mon avis au début de ce débat lorsqu'il était encore possible d'avoir une discussion posée, ensuite j'ai quitté les lieux, ne voulant pas être mêlée à cet étalage publique de rancunes et de ressentiments personnels.
Je ne souhaite pas prendre parti dans la querelle personnelle qui vous oppose à mon vassal et cela bien avant que vous soyez élue Duchesse de Bourgogne.

Je constate également au ton et aux menaces de vos courriers que vous reportez le ressentiment que vous entretenez avec mon vassal sur moi, votre vassale qui n'a pourtant point démérité.
Avez-vous donc l'habitude de vous adresser à vos vassaux qui n'ont rien à se reprocher comme à des valets ?

Je me souviens avec joie que vous m'avez fait jadis l'honneur d'être ma marraine lors de mon baptême, alors qu'une amitié nous unissait. Aussi, j'aimerais de tout coeur faire appel à ma marraine, si aristotélicienne qu'elle savait faire preuve de tempérance et qu'elle était connue pour son goût pour la conciliation, ma marraine qui a le pouvoir de me montrer l'exemple et le chemin dans les valeurs aristotéliciennes, mais ne peut en aucun cas prédestiner à mes choix.

Il n'est pas inconnu de vous et ce depuis le début, bien avant votre élection, que je ne partages pas vos griefs et la piètre opinion que vous avez de mon vassal et que j'ai toujours trouvé injuste la façon dont vous l'avez sanctionné pour des supposés ressentis ou pour des affabulations non avérées et non prouvées sur ce qu'il pourrait faire contre la Bourgogne, peut-être... Et cela alors qu'il avait assuré pendant huit mois la fonction de juge eu sein du conseil ducal, en étant un conseiller actif et engagé.
Et c'est hélas bien cette injustice répétée qui l'ont aigri ainsi, et cette querelle n'est que le résultat de tout cela. Si je ne cautionne pas son aigreur, je peux la comprendre après tant d'injustices à son égard.

Qu'il soit prouvé que mon vassal a commis un crime, qu'il a menacé la sécurité de notre Bourgogne, alors oui, je briserai le serment de vassalité qui me lie à lui.
Mais vous ne pouvez exiger cela de moi, en usant de menaces, et en profitant de votre position, pour une querelle vieille et déclarée que je ne partages pas et vous le savez très bien.
Vous n'avez pas caché votre désappointement devant mon souhait de le prendre pour vassal et depuis j'y ai perdu votre amitié, soit, cela reste de l'ordre personnel. Mais cela n'a rien à faire avec la gestion d'un Duché et votre position ne vous permet pas de me forcer à me séparer d'un vassal loyal, juste parce que vous ne l'avez jamais aimé.
Il n'a pas trompé ma confiance, il n'a pas démérité, il a défendu avec moi Dijon il y a peu et il a fait des efforts pour prouver sa bonne foi, efforts qui ont tous été tournés en ridicule, et pourtant je sais qu'il a à coeur de servir notre Bourgogne.

Je ne peux donc accéder à vos exigences qui n'ont rien à voir avec la Bourgogne que je chéris mais qui relèvent du domaine personnel. Umondel restera mon vassal et moi sa suzeraine.

Et s'il le faut j'en répondrais, je n'ai pas à rougir de mes choix et je les assumerai plutôt que d'orienter mes choix en fonction de la haine et des ressentiments que vous éprouvez. Ma marraine de jadis serait fière de constater que sa filleule s'efforce de rester dans le droit chemin et tente d'agir en bonne aristotélicienne.

Je reste dévouée et loyale à la Couronne de Bourgogne de tout coeur et avec toute mon âme aristotélicienne.

Rédigée et scellée au Château de Couches, le 27ème jour du mois d'octobre de l'an 1458.

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Sans la relire tant elle voulait s'en débarrasser, elle appela son copiste pour qu'il en fasse une copie puis la scella et fit venir un coursier fiable qui ne l'avait jamais déçue.

"Porte cette lettre au Château de Dijon à l'intention de notre Duchesse, Angelyque de la Mirandole. Et ne traines pas en route !"
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