Autun ta mare !

Tristan_du_cost a écrit:Tristan entra dans l'église et alla se recueillir.
Il s'agenouilla et commença sa prière fervente, avec l'espoir d'être exaucé.

Oh mon Dieu, Toi le Très Haut, je te prie de ma pardonner.
Oui, je sais, j'ai beaucoup pêché, mais est-ce une raison suffisante pour m'infliger une telle punition ?
Toutes ces mairesses qui se suivent et qui nous font vivre un cauchemard.

Regarde ...

Pourquoi le marché d'Autun est si vide ?
Pourquoi rien ne se vend de ma production de casques, de couteaux, d'épées ?
Pourquoi Autun n'est-elle toujours pas la capitale de la Bourgogne ?
Pourquoi n'y a-t-il toujours pas de canal pour rejoindre directement la mer ?

La cause est toujours la même et elle n'est pas difficile à trouver.
C'est à cause des Damoiselles.

Je sais, nous avons fait une bêtise en leur accordant le droit de vôte. Puis maintenant, elles s'émancipent et prennent le pouvoir.
Mais le problème, c'est qu'elles ne savent pas gouverner, une fois sorties de leur cuisine.

Mon Dieu, ne nous oublie pas. Fais quelque chose dans ton infinie bonté.

--Saint_lazare a écrit:[Quelque part au Paradis solaire]

Alors que la finale de soule tant attendue battait son plein depuis quelques décennies et que l'équipe "Les déchus chics" venait de marquer face à l'équipe adverse, "Les Elus Minés", l'arbitre se figea subitement.
Il venait de recevoir une deuxième prière en moins de deux jours, des prières, Autun.

"Mais c'est pas vrai, qu'est-ce qu'ils ont les Autunois en ce moment, un regain de spiritualité ? Une crise existentialiste ? Ou peut-être un cataclysme ? Deux prières en si peu de temps... C'est du jamais vu depuis une éternité ! En pleine finale de soule, ça me saoule !" Songeait-il, commençant à se dire qu'il fallait quand même qu'il y fasse un petit tour.
Saint Lazare haussa les épaules et lança un sifflement aigu marquant un arrêt de jeu.

"Les gars, c'est l'heure de la pause. Faut que je descende voir ce qu'il se passe. Ca serait trop bête que les Autunois soient décimés ou que la bête sans nom se goinfre à Autun. Finale ou pas, le Patron serait pas content et risquerait de nous priver de la prochaine saison de soule."

Quelques battements d'ailes, un coup de téléporteur divin et il se retrouva au-dessus d'Autun, pile sur le clocher de la Cathédrale, au moment où le diacre achevait sa prière. Il se glissa à l'intérieur, soignant son entrée avec une hourra qui résonna dans la Cathrédrale pendant de longues minutes, puis il se matérialisa dans les airs, face au diacre.

"Tristan, je t'ai entendu, enfin dans les grandes lignes ! Aie confiance en moi, en nous, en ton créateur ! Et n'oublie pas ses paroles !"

Et une voix d'essence céleste envahie la Cathédrale pour prononcer ma parole divine :

"Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer ses semblables."

Saint Lazare pointa son doigt vers le diacre :

"Aimer tous tes semblables, hommes et femmes. Marquer dans leur terrain, souvent, avec passion et vigueur, en ressortir victorieux, ce n'est pas cela aimer les femmes, enfin pas seulement. Aimer, c'est faire confiance, c'est soutenir, c'est aider.
Tu dois être le guide de tous, et ne pas délaisser les femmes. Notre créateur les aime, il les as faites comme tous les hommes, parfaites dans leur imperfection !

Aide les, et le Créateur t'aimera ! Aie confiance en elles ! Et en la volonté de ton créateur ! Ne doute pas de sa bonté à ton égard !"

Et il ajouta sur un ton moins solennel :

"Comment va le petit Lazare ? Lors de mon dernier passage, j'ai décidé que vous méritiez bien un cadeau ! Regarde-le pour qu'il te rappelle la force de l'amour et de la tempérance !"

Un petit clin d'oeil et un battement d'ailes et l'obscurité et le silence reprirent possession de la Cathédrale.

"Bon à l'autre maintenant", songeait Saint Lazare en tournoyant au-dessus d'Autun.