Un beau jour pour se coucher... à jamais !

(RP ouvert à qui en a envie, sans obligation, ni contraintes. Merci à tous les joueurs avec qui ma Sorane a partagé des aventures ou mésaventures.)

Lenada a écrit:La Cac qui venait d'entrer dans l'auberge entendit des hurlements, des cris qui traversèrent son esprit mais qui resteraient gravés à jamais,le même cri qu'une bête au abois.

Elle grimpa quatre à quatre l'escalier qui la conduisait vers l'endroit d'ou les hurlements provenaient, arrivée sur le palier elle vit un homme assis le buste penché ses mains couvrant son visage.

Elle avança passa devant une porte ouverte, et ohhh malheur il fallu qu'elle tourne la tête, simple curiosité féminine mais qui la fit ouvrir la bouche cherchant de l'air, elle porta les mains à son cou ses yeux s'écarquillèrent.

Soudain l'homme se leva les yeux hagards, dévala l'escalier ouvrit la porte de l'auberge et cria

A l'aide ! Morts ! Tués ! A l'assassin ! A l'assassin ! On a tué la conseillère ! Sont tous morts !"

La jeune femme entra dans la chambre, ce qu'elle vit la cloua sur place des flaques de sang jonchaient le sols; des corps dont les yeux vides montraient qu'ils n'étaient plus ! puis tournant la tête elle vit Sorane.

Mon Dieu Sorane.... elle s'approcha, la secoua, elles avaient été amies, le temps la politique les avaient éloignés mais qu'importe.

Sorane.... Sorane... mais nom de D... réponds moi !

Seul le silence transpirait dans la pièce, elle posa son doigt sur son cou la ou elle aurait dû sentir des battements,mais en posant sa main elle sentit la peau froide de Sorane.

Son bras se rétracta, sa peau se hérissa, ses yeux s'élargir sous l'incompréhension, sous la douleur, le chagrin, elle resta la plantée à genoux devant le corps inerte

Lison.. a écrit:Lison en sortant de son bureau avait décidé de passer voir sa chère Sorane. En arrivant près du bureau qui lui avait été réservé, elle entendit des cris affolés.

Elle se figea sur place. Ce n’était en rien les cris qui la pétrifiât, mais au contraire, ce silence qui semblait les envelopper. Ce silence terrible qu’elle avait entendu quelques semaines au paravent.

Nul besoin écouter ce qu’il se disait, nul besoin de se précipiter comme une folle, elle savait, au plus profond d’elle-même elle savait. Le vide envahissait son cœur. Sorane, sa suzeraine, sa conseillère de tous instants, son amie n’était plus…

Lentement, au milieu de la bousculade, elle avançait, inexorablement, vers ce qu’elle devinait déjà.

Arrivée au seuil de la porte, elle vit Lenada agenouillée, ses yeux glissèrent sans s’y accrocher sur du sang qui maculait le sol, deux corps inertes, puis se fixèrent sur le visage dont la pâleur faisait ressortir encore davantage le roux de la chevelure.

Lison s’approcha sans un mot, les yeux toujours fixés sur le visage sans vie. Elle serra les mâchoires et les poings, ainsi donc, voilà à quoi menait la mesquinerie humaine… Mais Sorane elle avait su y échapper, toujours, gardant son intégrité. Lison sentait la colère monter, mais le visage de son amie qui avait enfin retrouvé la paix et la sérénité, délivré de la douleur, l’apaisa.

Son regard se détacha du visage ou les émeraudes ne brilleraient plus que dans son souvenir et fut attiré par trois mots tracés de sang au sol.

Que de significations dans ces quelques mots…

La voix grave et basse elle murmura :

Puissent-ils un jour comprendre….

Aimbaud a écrit:[Coursive obscure — Château des Ducs de Bourgogne]

Quelques mots à voix-basse... entre deux ombres.

Fernand Billot, soldat gradé. Le mercenaire Volkmar. Et Nanette dicte la Cuistaude.

Une boursette de cuir désormais vide frappe dans une main gantée, pour juger qu'il ne reste pas le moindre petit écu.

Ils attesteront sur leur vie que vous étiez en réunion du conseil toute la saincte journée du trente.
Nul besoin de préciser que vous avez aussi mon témoignage...

Eusaias a écrit:[Coursive obscure — Palais des Ducs de Bourgogne]


Encore du travail ! Le prix de la laine n'arrêtait pas de chuter et bientôt ils allaient devoir payer pour l'exporter. La revente des épices venant d'orient restait un bel apport pécunier, mais pas assez pour entretenir l'armée. Les pierres et autres minéraux extrais des sols ne suffisaient pas à arrondir les fins de mois du duché, même en battant monnaie. La vente des vins et bestiaux arrivaient quant à eux à fournir des écus au duché mais pas assez pour développer une nouvelle compagnie de couleuvrines et s'offrir une flotte. Il restait la solution des pillages et butins que le duc envisageait avec de plus en plus de sérieux. C'est d'ailleurs dans ces pensées sérieuses qu'était plongé le Balbuzard.

Le visage du duc se redressa, tiré par l'arrivée de Aimbaud et de ses propos. Un regard interrogateur scruta le jeune homme un long moment avant de reprendre :

Pourquoi donc ? J'ai patrouillé avec mon écorcheur toute la journée et une bonne partie de la nuit à la recherche de marauds à castagner. Mais c'est gentil à vous. Mais....

Ce fut à ce moment que le sourcil s'arqua.

...pourquoi tout cela je vous prie monsieur le premier ?

Il jeta sur son pupitre le vélin qui était entre ses doigts.

Sur les routes la pluie battante et un campement de fortune dans les bras de son époux
Yrys était angoissé.

-Mon amour il se passe quelque chose ou bien il va nous arriver un souci pendant ce voyage
Je ne suis pas alaise.

Will l’embrassa sur le front se voulant rassurant, lui racontant que le temps gris et pluvieux depuis leur départ était surement source de ses tourments.
Elle le regardait dans les yeux il était aussi inquiet ne disait rien, elle le connaissait trop bien
Il scrutait l’horizon comme s’il attendait quelque chose. Elle se sera plus contre lui encore.

Le ciel déversait des trombes d’eau les bloquant ici quelques heures. Le reste du groupe c’était endormi profitant de ce repos forcé. Yrys ne ménageait pas vraiment le groupe les chevaux galopaient vite et pas de pose prolongé seulement se restaurer et repartir.

Plus tard dans la journée………

Le ciel c’était éclairci et la troupe prête à repartir l’estomac toujours noué, elle n’en dit rien pour pas inquiéter ses amis, elle sourit a son époux et remonta a cheval, elle avait glissé son épée autrement pour la sortir avec plus de facilité au cas où.

Quelques kilomètres et un pigeons tourna autour d’elle cherchant de toute évidence à se poser.

Elle l’attrapa et le libéra de son message. A sa lecture elle devient blême la bouche ouverte pour crier elle n’y arrivait pas, Will l’attrapa pour la descendre de cheval et la secoua pour la faire réagir, lui retira le message des mains pour le lire.

Elle tomba à genoux dans la boue la tête entre ses mains en pleurant.

Elle est morte ils l’ont tué.

Elle était condamnée, Lady. Oui, « condamnée » était le terme adéquat, pensa-t-elle, lorsqu’on lui apprit le trépas de son amie Sorane. Aussitôt, le vaste bureau de la mairie de Sémur - où la Miel était bourgmestre -, s’échappa de sa vue, au fur et à mesure que les larmes brouillaient ses pupilles. La sentence s’abattait une nouvelle fois : les êtres chers disparaissent, et Lady, impuissante, doit subir ces déchirements. Encore une rousse à laquelle elle s’était attachée, encore une rousse perdue. Encore, encore… Eoline, Aria, et maintenant Sorane. C’était injuste, oui, c’était d’une injustice cruelle… Sorane, oh, Sorane….

- …assassinée.

La Miel releva brusquement la tête. Il avait dû continuer à parler, le messager, continuer à raconter l’inéluctable, l’effroyable, mais Lady, bouleversée, s’était stoppée net aux mots « Madame la Vicomtesse de Couches est décédée » . Pour un choc, cela avait été un choc, et la blonde avait reçu la nouvelle comme on reçoit un coup de poing brutal dans l’estomac. C’était sec, abrupt, inattendu et… douloureux. Oh, comme c’était douloureux, de perdre celle qui était devenue au fil du temps l’avisée conseillère et l’estimée amie. Sorane n’était plus… Jamais plus lady ne reverrait son sourire, ni ne se perdrait dans le regard bienveillant, protecteur et doux de la belle Vicomtesse. Mais ce dernier mot l’avait sortie de sa stupeur, et ses mains se crispèrent sur les rebords du bureau afin que celui-ci ne se dérobe sous elle. Ou qu’elle ne tombe au sol. Ou les deux. Les mâchoires serrées, elle pervient tout-de-même à articuler :

- Que dites-vous ?
- Ma…Madame Lady, le corps sans vie de Madame la Vicomtesse a été retrouvé dans la taverne où elle tenait son office… La mort n’est pas naturelle.
- Comment ?!Lady hurle-t-elle, ivre de rage. Qui, qui a osé poser ses mains odieuses sur elle, si délicate, si fraîche ?

S’en suivirent les explications détaillées nécessaires que l’homme, en bon pilier de comptoir, avait pu compiler au sujet du meurtre. La Miel les écoutait, sourcils froncés, bouche déformée par la colère, un rictus mauvais désormais affiché sur ses lèvres. Avant de congédier son interlocuteur, elle vociféra :

- C’est lui, ça ne peut-être que lui… Serpent ! Mécréant ! Immonde raclure ! Croyez-moi, vengeance sera faite ! Et j’irai cracher sur sa tombe, une fois cette vengeance achevée.

C'est à la hâte qu'elle saisit, alors qu'elle est de nouveau seule, plume, vélin, et qu'elle rédige rapidement la missive suivante :

Yrys,

Je viens d'apprendre, je suis sous le choc. Tu dois êtes si mal, sache que mes pensées sont à tes côtés en ce déchirant moment. Je dois m'entretenir avec toi... J'ai appris le caractère provoqué de cet acte odieux, et je veux venger ta soeur, je veux venger mon amie. Je refuse qu'il s'en tire à si bon compte. Ecris-moi dès que tu as ce pli, s'il-te-plaît.

Affectueusement,

Lady.

La missive envoyée, la Miel s'effondre à nouveau, entre tristesse et rage, entre déchirement et haine... Ne restait plus que l'attente.

Chère Lili
Je suis anéanti par la nouvelle de l’assassina de ma sœur,
Je mettrais tout en œuvre pour retrouver les coupables et les envoyer en enfer.
Mais à cette heure une chose des plus importantes me tourmente.
Où est Circilia ? Peux-tu la prendre avec toi le temps de mon voyage ?
Il faut la mettre en sécurité au cas où les assassins aient décidé de s’en prendre à toute la famille.
Je ferais mon possible pour rentrer au plus vite.
Que le très haut vous garde.
Yrys

Ma chère lady
La peine m’accable la colère m’envahit, il y a bien longtemps que je n’avais pas ressenti ce sentiment de vengeance…………..
Ce qu’aimait le plus chez moi ma sœur était à ses dires ma sagesse et mon recul sur toutes situations.
Je t’en conjure Lady laisse-moi rentré de voyage pour entreprendre quoi que ce soit, avec quelques missives je devrais réunir quelques informations.
Au nom de notre amitié et de l’affection que tu avais pour ma sœur je te demande ne pas te mettre en danger attends mon retour. En peu de temps j’ai perdu énormément de personnes qui m’étaient chères par pitié ne soit pas la prochaine.
Prends soin de toi soutien Lili mes pensées vous accompagne
Que le très haut vous garde
A bientôt
Yrys

Della a écrit:Railly.


Entre deux voyages à Paris, Della savourait la vie tranquille de la Bourgogne, penchée sur un pied de vigne, à ôter une vilaine mousse qui menaçait de s'étendre et qui l'inquiétait énormément.
Derrière elle, quelques ouvriers qui bavardaient.
Elle allait se relever et leur faire la remarque que pendant qu'ils papotaient comme des femmes, ils ne foutaient rien quand soudain, elle entendit le nom de "Couches". Curieuse, elle resta pliée en deux et écouta :

Si, j'te jure, l'est r'froidie, la Couches. Même qu'on dit que c's'rait l'Duc qui l'aurait zigouilée.

Ah bah, 'manquera pas à beaucoup. Paraît qu'c'était une dinde.

Qu'est-ce tu m'racontes là, l'était pas une dinde, la Couches, l'était bin brave, pardi.
Tins, l'an passé...

Cette fois, Della se releva et les interrogea sur cette mort de Sorane.
Tous les deux racontèrent une version différente sur les circonstances de la mort mais une chose était certaine, Sorane n'était plus de ce monde.

Après avoir recommandé à ces ouvriers de se taire et de travailler, la Dame de Railly quitta les vignes et rentra chez elle. Elle s'enferma dans sa chambre et s'agenouilla sur son prie-dieu où elle pria. Elle pria beaucoup pour le repos de l'âme de celle qu'elle avait toujours considérée comme son amie. Elle pleura aussi, en silence et en secret car rares étaient ceux qui avaient pu voir pleurer la Railly au coeur de pierre.
La vie, la mort, quel jeu pipé, au final...

Lison.. a écrit:[Morey]

Lison était rentré à Morey, auparavant elle s’était longuement arrêtée à Couches, pour organiser avec l’intendant le rappariement des corps de Sorane, d’Hector et du copiste. Tout devait être fait rapidement et avec le plus grand respect. La nouvelle c’était rapidement répandu dans le domaine, et en jugeant les visages attristés et désolés des gens de Sorane, elle était rassurée sur le respect avec lequel le corps et la mémoire de son amie seraient traités.

Refusant de laisser la petite Circélia dans cette ambiance accablée, Lison avait demandé à ce qu’elle lui soit confiée. Devant l’adorable frimousse, elle avait menti, disant simplement que Niria aimerait jouer avec elle. La petite bouille rousse avait sauté de joie et l’avait suivi sans poser de questions.

Laissant les deux fillettes se retrouver et jouer gaiment sous le regard attentif d’Alba, Lison avait rejoint son bureau, où déjà l’attendait une missive d’Yrys. La colère, l’incompréhension et la douleur était palpable au travers de ses mots. Vengeance… En cet instant, Lison avait vu suffisamment de sang couler pour désirer en voir davantage, peut être cela lui viendrai plus tard, pour le moment, elle s’échappait dans des détails purement matériel, avec une froideur et une distance qui en temps normal l’auraient effrayée elle même.

Imperturbablement elle prit un vélin et répondit à Yrys. Elle aurait voulu être chaleureuse, consolatrice, démonstrative, mais tous ses sentiments semblaient avoir disparus, et elle ne pu être que lointaine et purement informatrice.

Le Bonjour Yrys.

N’aies aucune crainte, Circélia, elle est à Morey, sous bonne garde. Je veille sur elle et la garderai jusqu’à ton retour.

Les corps de Sorane, d’Hector et de son copiste ont été ramenés à Couches où ils pourront reposer en paix.

Une messe sera donnée en la Cathédrale Saint Lazare d’Autun en la mémoire de Sorane.

Prends soin de vous.

La missive remise à un rapide coursier, Lison resta un long moment, classant avec clame et méticulosité ses dossiers, tel un pantin de bois.

Puis un rayon de soleil attira son attention et se laissant guider par lui, sortie du Château et s’enfonça dans les bois de Morey. Elle marcha longtemps au hasard, sans porter attention à ce qui l’entourait. Soudain elle s’arrêta et releva la tête. Ses pas l’avaient menée au milieu d’une clairière ou s’élevait un amas de rochers.

Lison le regarda longuement, prenant soudain conscience la brise tiède qui caressait sa peau, du bruissement du feuillage et des larmes courant silencieuses sur son visage.

Elle leva ses yeux vers le ciel pour prier, mais au lieu des mots plein de sagesse appris, seul un cri jailli de ses lèvres :

Pourquoi ?

Cassian_darlezac a écrit:[Coursive obscure : Et après le brun vient le blond.]

Il lui avait fallu quelque temps et interroger moult serviteurs avant de pouvoir localiser son père en pleine discussion avec Aimbaud à l'abri des regards indiscret. C'est donc promptement qu'il s'avança à leur rencontre et enchaîna aussitôt.

« Qu'il est bon, mon Duc, d'avoir un fils prévoyant n'est-il pas ? ! Pierette la crémière, le bailli Rapiat, la vieille Jehanne, La Molasse, Griotte et moi même, ainsi que la vaillante Maud, tous jurerons sans faillir - sur le livre des vertus - qu'on vous a vu vous occuper à Digoine toute la journée d'hier ! » Et d'afficher un sourire qui se veut rassurant en attendant la reconnaissance et paternelle et ducale qui sans doute ne tarderait guère.