Arrivée d'Haloïse

Invité Ven 24 Fév - 16:52

Haloïse arriva enfin en vue du domaine des Virloinval. Elle avait parcouru plusieurs dizaines de lieues, pestant contre tout, ou presque. Pestant contre la route boueuse, contre les cailloux qui s'entêtaient à se glisser dans ses sandales, contre les cavaliers et les équipages qui passaient sans même lui accorder un regard, et encore moins lui proposer un petit bout de chemin, contre ce soleil qui contre tout attente s'était filtré entre les nuages, sa chaleur pénétrant ses vêtements et la faisant transpirer...
Elle s'arrêta un court instant et jeta un coup d'oeil dédaigneux à l'édifice. Ouais... il avait de la gueule, un peu tape à l'oeil, limite prétentieux... un domaine de bourges, quoi... Enfin, tant qu'ils payaient bien, qu'elle avait de quoi manger et dormir, elle allait pas se plaindre ! Elle serait mieux là que dans la ferme de ses vieux à patauger dans la boue du matin au soir.
Elle repoussa une mèche de cheveux rebelle, plaquée contre son front perlé de sueur. Elle épousseta quelque peu ses vêtements encrassés par la route, réajusta son baluchon sur l'épaule puis marcha d'un pas vif vers le poste de garde, continuant de se plaindre à mi-voix de tout ce qu'elle pouvait.
Ben oui, elle était comme ça, l'Haloise. Jamais contente, toujours à râler, droite dans ses chausses comme dans ses paroles... Un peu trop franche même, ça n'avait jamais plu, surtout à ses anciens maîtres. Mais elle avait préféré partir que de devoir courber l'échine. C'pas parce qu'elle était fille de fermiers qu'elle devait se la boucler !
Ohlà d'la demeure ! y'a quéqu'un dans c'te bouiboui ? J'suis Haloise, j'viens pour l'poste d'éplucheuse de patates !

**Cérazin** Sam 25 Fév - 10:27

Cé avait quitté le château un instant pour aller faire chauffer de l'eau, seaux à la main, il se rendait à la petite fontaine quand il entendit une voix de femme au portail; il accoura vers l'entrée en soupirant se disant " même pas tranquil un instant vin diou"...

Arrivant en courrant il vit la jeune femme là devant la grille et la dévisagea.

Pas la peine de porter la voix hein!!!! Z'êtes pas toute seule ici! Moi c'est Cérazin ou Cé peu importe, vous venez pourquoi Damoiselle?

Il la voyait, pas très présentable et se dit encore une bonne pour la cérémonie, c'est un attroupement là..

Invité Sam 25 Fév - 11:17

Haloise vit ce qu'elle prit pour un laquais de belle prestance arriver et commencer à l'interpeller. Sa physionomie bien plus qu'agréable à regarder était malheureusement gâchée par son air important ; Même s'il l'avait appelé Damoiselle, ce qu'elle prenait davantage pour une injure qu'un compliment ! Elle le toisa des pieds à la tête, posa son baluchon au sol et riva ses poings sur ses hanches, le regardant dans les yeux.

Tudieu, j'n'ai point pour habitude de m'répéter msieur Cérazin, 'va falloir penser à laver vos esgourdes ! Puis'que j'vous dit qu'on m'attend aux cuisines !

**Cérazin** Sam 25 Fév - 12:10

Il la dévisagea de nouveau avec un sourire aux lèvres se disant que tout compte fait, les bonnes de services n'étaient tous pas si moche et plutôt agréable à regardées mais fallait-il encore qu'il ait le droit de toucher et ça, fallait mieux pas pour lui, sinon sa tête serait à ses pieds.
Il suivait du regard ses mains et son baluchon à terre et se redressa légèrement quand elle vient lui parler avec un sacré et fichu caractère.. Encore une!!! Enfonçant ses yeux dans les siens.

Bah va falloir répéter! Et Cé ça suffira amplement quand à mes esgourdes, sont très bien lavés, à moins que vous vouliez prendre le temps de venir avec moi pour un bain et me laver?

Sourire en coin avant de reprendre un air plus sérieux, mais du moins ce qu'il lui avait dit, ferait bien de la faire réfléchir un temps avant de pester contre tout ce qui bouge, sans celà, ils seraient pas bon amis ou alors la vaisselle volerait dans la cuisine de la Dame. Puis lentement il ouvra le portail afin qu'elle puisse passée de l'autre côté et le rejoindre aux Cuisines

Invité Sam 25 Fév - 13:30

Elle vit son sourire, et en connaissait bien la signification. L'Haloise n'était pas née de la dernière pluie, et savait très bien à quoi pensaient les hommes dès qu'ils voyaient de la chair fraiche arriver. Et le regard qui s'ensuivit fut sans équivoque possible, le laquais la voyait déjà dans sa couche ! Son aplomb fut cependant ébranlé quand son regard croisa le sien, qu'elle fut incapable de soutenir bien longtemps. Elle prit alors une mine agacée pour se donner une contenance, puis resta estomaquée sous la proposition à peine voilée du bellâtre, peinant à trouver de la répartie, elle qui d'habitude trouvait toujours à répondre.

Y m'f'rait beau voir de m'baigner dans le même baquet qu'vous, j'préférerais encore aller faire trempette avec les cochons ! Si vot'mère a pas été capab' de vous apprendre le minimum d'hygiène corporelle, c'pas à moi d'en faire les frais, nan mais !

Reprenant son baluchon sur l'épaule, elle quitta son air hostile quand elle le vit ouvrir le portail. Finalement il avait pas l'air aussi bûté qu'il voulait bien le laisser paraitre. Pis c'était bien la première fois que quelqu'un réussissait à lui clouer le bec, ça valait bien un brin d'admiration... Juste un brin, hein, elle était pas du genre à baisser sa garde à la première estocade ! Elle lui emboîta donc le pas et le suivit aux cuisines.

**Cérazin** Sam 25 Fév - 15:21

Il lui avait ouvert le portail, amusé comme toujours à voir la réaction quelle avait eu et surtout la façon d'être et de le regarder. Sourire encore plus large en repensant à son regard qui s'était baissé quand il la regardait dans les yeux, se disant que finallement, son caractère était bien égale à l'intelligence qu'elle avait en elle. Ils avancaient lentement dans l'allée qui menée aux cuisines, la regardant du coin de l'oeil de temps à autres pour voir si elle avait suivit quand tout d'un coup il s'arrêta net en plein milieu du trajet pour venir rétorcquer de nouveau une annerie ou plutôt pensée qui le traversait.

Faire trempette avec les cochons? Hum, soit si tel est votre plaisir que d'un bon bain, chacun ses goûts hein! Quand à ma chère mère que je n'ai guère connue ou très peu, elle a dû m'apprendre les bonnes choses, surtout les bons bains chaud, mais comme j'ai dit, si vous préférez un bon bain de boue c'est votre choix, à moins que celà soit une envie d'un bon bain par la suite pour que ce soit moi qui vous lave!!

Petit rire amusé, avant de la laissait plantée là sur place et reprendre la direction du château et des cuisines sous un air plutôt content d'avoir à qui parler et de faire un brin de causette sous cette forme, lui qui parlait bien peu aux personnes, cette fois-ci il avait trouvé la personne qui ferait poid et face à lui et il espérait que celà ne soit que le début!

Invité Sam 25 Fév - 17:08

A peine s'étaient-ils engagés dans l'allée à une allure mortellement lente, la faisant piaffer d'impatience, que le valet s'arrêtait net, et elle manqua de le heurter, dû esquisser un pas de deux pour éviter qu'une telle chose fâcheuse arrive. Quelle mouche l'avait donc piqué ? Sourire goguenard aux lèvres, il lui débita la réplique à laquelle elle ne s'attendait plus, puis repartit aussi sec, la laissant plantée là dans un petit rire. La minute de surprise passée, elle secoua ses boucles blondes et trottina à sa suite, bien décidée à ce qu'il n'ait pas le dernier mot. Si elle n'aimait pas se répéter, lui en revanche avait un certain humour redondant. Il lui faisait penser à un cerf en pleine période de rut.

J'comprend mieux, elle aurait surtout dû vous apprendre les bonnes manières ! céty pas possib' de faire de telles propositions ! pis j'préfère m'frotter moi même, car si le reste d'vot' corps est à l'image de vos esgourdes, j'serions plus propre toute seule, même avec les cochons !

Sans se l'avouer, elle commençait à apprécier cette petite joute verbale. Mais elle aurait préféré se tuer que de l'admettre.

**Cérazin** Sam 25 Fév - 18:01

Il était reparti sourires aux lèvres avant qu'elle accourt de nouveau vers lui avant de lancer sa réplique et se retournant Cé esquissa et pouffa d'un sourire discret, se disant que la répartie était au rendez-vous et que celà commencer à lui plaire et bien plus. Une fois près de lui il s'arrêta de nouveau et la regarda de nouveau dans les yeux, sachant qu'elle ne tarderait elle-même à les baissés et dit.

Les bonnes manières je les laissent à d'autre, je ne suis qu'un Valet! Quand à l'image que vous faites de moi je tiens à vous redire Damoiselle, que l'image de mon corps à mes esgourdes et qu'il est plutôt préférable de le voir par soi-même! Tsss parce que moi si je vous regardes et si j'imagine votre corps avec le reste et surtout votre débrouillardise des mots et surtout l'horreur de pas avoir le dernier mot, j'aurais surement rien de bien à découvrir!!

Et hop, c'était dit et lancer comme il le fallait, et de nouveau il reparti sur le chemin la laissant plantée là où elle se trouvait, espèrant qu'elle est de quoi dire quand elle s'approcherait et surtout que la joute verbale allait continuée encore un peu avant qu'il aille faire son devoir auprès du portail.

Invité Sam 25 Fév - 22:04

Nouvel arrêt, nouvel échange . Décidément, le bellâtre n'avait pas l'air pressé de l'amener en cuisine. Avait-il donc si peu à faire qu'il prenait plaisir à se quereller avec la première gueuse venue ? Elle tenta à nouveau de soutenir son regard, y réussit un peu mieux qu'à la première tentative, mais son intensité la troublait toujours autant. Et voilà qu'il ressortait de la Damoiselle à tour de bras, la provoquant délibérément sur son physique peu avenant, bref, tout pour la faire sortir hors de ses gonds. Sa prétention, la haute opinion qu'il avait de lui-même semblait sans bornes. Bien décidée à lui rabattre son caquet et lui apprendre un semblant d'humilité, elle ne se laissa pas démonter et répliqua vertement :

Z'avez si haute opinion d'vous même que vous en dev'nez horripilant m'sieur Cérazin, et j'vous laisse à vot' imagination car vous aurez jamais rien d'autre d'mon corps. Elle fit une brève pause et sans lui laisser le temps de répondre, reprit : Vous comptez m'am'nez un jour aux cuisines ou faut que j'trouve le ch'min toute seule ?

Elle commençait à perdre pied, l'Haloise, et comprenant que pour une des rares fois dans sa vie elle n'aurait pas le dessus, préférait trouver le salut dans la fuite. Et autant que faire se peut, une fuite qui n'en ressemblait pas à une. Cette perspective la mettait d'une humeur encore plus massacrante que l'interlocuteur était beau, et qu'il le savait, l'animal !

**Cérazin** Dim 26 Fév - 18:43

Il se retourna quand elle reprit la parole, le regardant dans les yeux, mais toujours avec du mal et lâcha un sourire quand il vit qu'elle commencait à perdre patience et il était plutôt content de lui. La bonne allait un peu se détendre et éviter de pestait un peu contre n'importe qui, qui ne serait pas plus mal pour personne et lui répondit d'un ton calme et doux.

Cérazin tout simplement! Opinion de moi! Hey bé, je suis qu'un Valet et si j'étais payer pour avoir opinion de moi je serais déjà Duc! Quand à votre corps, j'ai pas envie de l'avoir, même si je dois avouer que vous êtes agréable à regarder.
Oui pas la peine de pester; j'vous y ammène hein aux cuisines, pressez d'éplucher des patates?

Un nouveau sourire tendre puis il reprit la route, avant d'arriver devant la porte des cuisines, et la laissa entrer avant de repartir vers le portail.

Je vous laisse ici, si vous avez besoin de quelque chose, demandez à Carmen. A plus tard Damoiselle!

Invité Lun 27 Fév - 11:08

Coudonc, voilà qu'il prenait un ton doucereux avec elle. L'avait-il mal regardée ? Ne lui avait-elle pas fait comprendre qu'il l'agaçait ? Et ses flatteries de bas étage n'avaient pas d'emprise sur elle, il en serait donc pour ses frais ! Lâchant un claquement de langue significatif, elle répondit :

C'est tout un art de peler les patates, m'sieur Cérazin. Elle appuya volontaire sur le "m'sieur" puisqu'il s'évertuait à lui répéter de l'appeler Cérazin tout court, familiarité qu'elle ne voulait surtout pas se permettre. A plus tard !

Elle grommela pour elle même, tout en poussant la porte de la cuisine : Et au plus tard possible.

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